Les infections urinaires touchent fréquemment les voies urinaires, particulièrement chez les femmes. On distingue plusieurs types d'infections selon leur localisation :
Les symptômes caractéristiques incluent brûlures mictionnelles, envies fréquentes d'uriner, douleurs pelviennes et parfois fièvre. En France, plusieurs traitements antibiotiques sont disponibles : la fosfomycine (Monuril) en prise unique, la nitrofurantoïne (Furadantine) et le pivmécillinam (Selexid). La prévention repose sur une hydratation suffisante, une hygiène intime adaptée et la miction après les rapports sexuels.
L'hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) affecte de nombreux hommes après 50 ans, provoquant difficultés urinaires, jet faible, envies nocturnes fréquentes et sensation de vidange incomplète.
Les alpha-bloquants comme la tamsulosine (Omix, Josir) et l'alfuzosine (Xatral) détendent les muscles prostatiques, améliorant rapidement les symptômes. Les inhibiteurs de la 5-alpha-réductase, finastéride (Chibro-Proscar) et dutastéride (Avodart), réduisent progressivement le volume prostatique.
La phytothérapie offre des alternatives intéressantes avec les extraits de palmier nain et les pépins de courge. Une consultation médicale s'impose en cas de rétention urinaire, sang dans les urines, douleurs persistantes ou aggravation rapide des symptômes pour écarter toute pathologie grave.
L'incontinence urinaire touche plusieurs millions de personnes en France, principalement les femmes après la ménopause et les hommes âgés. On distingue trois types principaux : l'incontinence d'effort (lors d'un effort physique), l'incontinence d'urgence (besoin impérieux) et l'incontinence mixte combinant les deux.
Les anticholinergiques comme la solifénacine (Vesicare) et l'oxybutynine (Ditropan) constituent les traitements de première ligne pour l'incontinence d'urgence. Le mirabégron (Betmiga), agoniste bêta-3, offre une alternative efficace avec moins d'effets secondaires.
Les calculs rénaux se forment par cristallisation de sels minéraux dans les voies urinaires. Les plus fréquents sont composés d'oxalate de calcium (80% des cas), suivis des calculs d'acide urique et de struvite. La colique néphrétique se manifeste par une douleur intense du flanc, souvent accompagnée de nausées et de troubles urinaires.
Les antispasmodiques comme le phloroglucinol (Spasfon) et le tiémonium (Viscéralgine) soulagent les spasmes urétéraux. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les antalgiques complètent le traitement symptomatique.
Les cystites récidivantes sont définies par la survenue de plus de 3 épisodes par an. Elles touchent particulièrement les femmes en raison de facteurs anatomiques et hormonaux spécifiques. L'urètre court, les rapports sexuels, les modifications hormonales liées au cycle menstruel ou à la ménopause constituent autant de facteurs favorisants.
L'antibioprophylaxie peut être prescrite dans certains cas avec la nitrofurantoïne ou le triméthoprime-sulfaméthoxazole. En complément, plusieurs approches naturelles ont fait leurs preuves :
Les mesures préventives incluent une hydratation suffisante, une miction après les rapports sexuels et une hygiène intime adaptée avec des produits au pH neutre.
La phytothérapie offre de nombreuses solutions pour le confort urinaire. Les plantes traditionnellement utilisées comprennent l'orthosiphon aux propriétés diurétiques, la piloselle pour son action dépurative, et les queues de cerise reconnues pour favoriser l'élimination rénale.
Le cranberry agit en empêchant l'adhésion des bactéries pathogènes aux parois vésicales grâce aux proanthocyanidines. Les études cliniques confirment son efficacité préventive. Le D-mannose, dosé généralement à 2g par jour, constitue une alternative naturelle particulièrement efficace contre E. coli.
Les probiotiques spécifiques (Lactobacillus crispatus, L. rhamnosus) aident à maintenir l'équilibre de la flore urogénitale. Ces compléments doivent être utilisés en cure de plusieurs semaines pour une efficacité optimale.
Attention aux interactions possibles avec certains médicaments. Une consultation s'impose si les symptômes persistent au-delà de 48 heures.